LE BARBARE PREND PERPET'
Un homme de 43 ans a été condamné jeudi en appel par la Cour d'assises de Meurthe-et-Moselle à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une peine de sûreté de 20 ans, pour des actes de torture et de barbarie commis sur les sept enfants de sa compagne, entre 1990 et 2004. La peine est conforme aux réquisitions du parquet. Martial Gomes de Oliveira, qui a copieusement insulté ses victimes à l'énoncé du verdict, avait été condamné à la même peine en première instance, devant la Cour d'assises des Vosges, à Epinal, en novembre 2008. "A crime extraordinaire, peine extraordinaire", avait exhorté lors de son réquisitoire mercredi soir l'avocat général, Jacques Santarelli, qui a décrit l'accusé comme "un détraqué sexuel qui colonise les corps et les âmes, il les dévore". Pendant près de 15 ans, Martial Gomes de Oliveira a fait subir différents sévices aux enfants de son ex-compagne, laquelle avait été séduite par les supposées qualités éducatives du bourreau. Aux sept victimes, aujourd'hui âgées de 19 à 31 ans, celui que la presse avait surnommé "le barbare des Vosges" infligeait brûlures de cigarettes, douche à l'antirouille et à l'eau de Javel, viols à l'aide d'un fusil à pompe ou introduction d'aiguilles à tricoter dans l'urètre. "Il les obligeait aussi à faire des pompes dans la rivière glacée en hiver en pleine forêt, ou à faire des tours de stade, nus, en pleine nuit", a rappelé l'un des avocats des parties civiles, Me Janick Languille, alors que l'accusation a décrit l'appartement de l'accusé comme "un bagne sexuel".