UNIVERSITé PERTURBéE
50 ETUDIANTS PERTURBATEURS
Une cinquantaine d'étudiants ont empêché, mardi à Metz, la tenue d'un conseil d'administration de l'université Paul-Verlaine. Les protestataires se sont invités dans la salle du conseil, contraignant le président de l'UPVM, Luc Johann, à lever la séance au cours de laquelle devait être actée la future université de Lorraine (UDL), prévue par le "plan campus" du ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche, Valérie Pécresse. Selon les manifestants, le changement de statuts projeté dans le cadre de la fusion programmée de l'UPVM, des universités de Nancy 1 et Nancy 2, et de l'Institut national polytechnique de Lorraine (INPL), était "totalement dérogatoire au service public de l'enseignement supérieur". "Les présidents de ces quatre institutions veulent que la future UDL prenne le statut de grand établissement, ce qui leur permettrait de sélectionner les entrants et, à terme, d'augmenter les droits de scolarité", a déclaré à l'AFP le président national de l'Union des étudiants de France (Unef), Jean-Baptiste Prévost. "A l'université Paris-Dauphine, seule université française à avoir adopté ce statut, les 2 premières années de licence, sanctionnées par des diplômes nationaux, ont ainsi été remplacées par des diplômes universitaires maison à l'inscription desquels 3.000 euros sont exigés", a-t-il poursuivi. Pour le président Johann, "il n'a jamais été question de sélectionner les étudiants à l'entrée de la future UDL ni d'augmenter les frais de scolarité". "La décision de reconnaître le statut de grand établissement à l'UDL revient à Mme Pécresse", a encore dit M. Prévost, avertissant de possibles actions de l'Unef si ce statut était accordé.