AGRESSION A LA PRISON
MORT A SAINT-MIHIEL (55)
Deux détenus de la prison de Saint-Mihiel (Meuse) ont été placés en garde à vue après la mort d'un autre détenu âgé de 22 ans, qui s'était fait agresser dimanche dans des escaliers du centre de détention et qui a succombé à ses blessures. "Un premier détenu a été placé en garde à vue, dimanche, à 17H30. Il a reconnu qu'il s'était battu avec la victime : ils se sont empoignés dans l'escalier, puis le suspect a asséné à sa victime une série de coups de pied dans la tête", a expliqué Yves Badorc, procureur de Bar-le-Duc. "Il y avait sans doute d'autres détenus présents : il faudra déterminer s'ils ont eu une participation plus ou moins active", a-t-il poursuivi, alors qu'un autre détenu a été placé en garde à vue lundi. Le principal suspect occupait une cellule jouxtant celle de la victime. "D'après ses déclarations, la victime jetait ses barquettes de nourritures, dont l'odeur l'incommodait. A la suite d'une remarque, ils ont convenu d'une sorte de confrontation", a indiqué le parquet de Bar-le-Duc. Une information judiciaire devrait être ouverte mardi par le pôle de l'instruction de Nancy, a précisé le procureur, alors que les résultats de l'autopsie étaient toujours attendus. Par ailleurs, dimanche, une soixantaine de détenus du même centre de détention de Saint-Mihiel se sont livrés à un "début de mutinerie", a indiqué le secrétaire adjoint régional de l'Union fédérale de l'administration pénitentiaire (UFAP) du grand Est, Arnaud Gateau. "Ils ont cassé du matériel de l'administration ainsi que leurs téléviseurs, ils ont enflammé des draps qu'ils ont jetés par la fenêtre, et ils ont aspergé un surveillant d'eau de javel avec une allumette enflammée", a-t-il indiqué. Selon le syndicaliste, le "début de mutinerie" n'aurait "aucun lien" avec la mort du détenu, mais serait en revanche dû à une opération anti-drogue menée aux parloirs par la gendarmerie. Le centre de détention de Saint-Mihiel, occupé à 100%, compte 400 détenus.
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