EMPORTé PAR LA FOULE
CONSTAT DES SCIENTIFIQUES TOULOUSAINS
Contrairement aux théories actuelles, affirmant que le piéton est attiré vers sa destination et repoussé par les autres individus et des obstacles, un nouveau modèle, établi par les chercheurs du CNRS à l'université Paul Sabatier de Toulouse, montre qu'un piéton "cherche simplement à se diriger vers les espaces libres qu'il perçoit, tout en ajustant sa vitesse afin de conserver une distance de sécurité par rapport à l'obstacle le plus proche". "Au-delà d'un seuil critique de densité", la combinaison des différents facteurs provoque de gigantesques bousculades collectives comme cela s'est produit à La Mecque en 2006 (360 morts), écrivent les chercheurs dans la revue américaine PNAS du 18 avril. Les simulations numériques du nouveau modèle permettent "d'identifier les zones potentiellement dangereuses" dans des lieux comme les stades ou les salles de concert, et de servir aux services de sécurité pour l'organisation de grands rassemblements.