AGRESSION SIMULéE
L'ALBIGEOISE S'INSPIRE DE NAVARRO
Une de 52 ans a mobilisé les services de la police pendant quatre jours en simulant sa propre agression, à seule fin d'attirer l'attention sur sa détresse, a indiqué la police vendredi. Lundi soir, le compagnon de la "victime" la découvre inconsciente, étendue sur le ventre, ses sous-vêtements en bas des jambes, à leur domicile. A ses côtés, il trouve une note manuscrite: "Je l'ai tuée". Alertée, la sûreté urbaine d'Albi déclenche le dispositif "scène de crime". Elle conduit des auditions et entend un "suspect". On procède à des analyses médicale et graphologique. Au bout de quatre jours, la police conclut à une supercherie. La quinquagénaire finit par avouer qu'elle a joué la comédie. Devant les conditions de vie de cette femme, police et justice comprennent qu'il s'agit d'un appel au secours. Placée en garde à vue pour "délit imaginaire", l'usurpatrice s'en tire avec un simple rappel à la loi. Marc Briane, chef de la brigade de sûreté urbaine d'Albi, relève que des "appels au secours" aussi élaborés sont rares. Mais il "ne regrette pas d'avoir mis tous les moyens dès le départ" dans cette enquête. Faire du social, "ça fait partie de notre mission", explique-t-il.